Depuis maintenant une décennie, Bruce Fraser travaille avec Stephen Curry. Comme Steve Kerr, l’assistant coach des Warriors a donc tout vu et assisté de très près à tous les exploits et tous les shoots improbables du quadruple champion NBA.
Néanmoins, pour ses premiers Jeux olympiques cet été, la star a encore émerveillé son monde. Après un début de compétition difficile, elle a explosé les compteurs en demi-finale face à la Serbie, puis en finale contre la France.
« Habituellement, je ne suis pas autorisé ou je ne devrais pas montrer mes émotions quand Stephen Curry prend feu. C’est ce que mon moi intérieur se dit, même si c’est dur parfois de se contrôler sur le banc », raconte Bruce Fraser, qui était chez lui, avec des amis, pour regarder cette fin de tournoi en apothéose. « Mais j’étais debout devant mon canapé à chaque fois qu’il a shooté, en fin de rencontre, face à la France. »
Entre la surprise et l’attendu
C’est encore récent donc personne n’a oublié le show final du double MVP (2015 et 2016) dans les ultimes minutes de cette finale olympique. Ses quatre paniers primés, et surtout le dernier, resteront dans les mémoires.
« Je pense que ce sont les tirs d’avant qui permettent le dernier », juge l’assistant. « Quand Stephen prend feu, il est comme un boxeur qui met quelqu’un KO. Il est sans doute le meilleur joueur de l’histoire pour écarter une équipe, faire passer un écart de +6 à +12 ou +15. C’est un puncheur et aussi un finisseur. Donc quand il met des tirs en fin de match, qui sont des bons tirs, avec du rythme, alors ça peut permettre un shoot dingue. Quand il est comme ça, il n’y a personne de meilleur que lui pour prendre un shoot compliqué, qui semble impossible. »
Mais après une décennie de shoots, de records et de paniers extraordinaires, Bruce Fraser est-il encore soufflé par ce style de démonstration ou est-ce, au fond, presque normal pour lui ?
« J’ai déjà vu ça, mais ça reste miraculeux, incroyable. Je peux être assis-là et dire que je savais que ça allait rentrer, mais c’est toujours dingue. C’est fou », concède-t-il. « Donc c’est entre la surprise et l’attendu. On sait de quoi il est capable, il adore les grands moments, c’est là qu’il brille. Il a faim de ces moments. Il veut ces shoots-là. On est toujours impressionné mais on le connaît aussi. Je sais comment il fonctionne. Il joue pour ces instants et c’est plaisant de le voir jouer pour quelque chose d’unique, au plus haut niveau et de montrer au monde, encore une fois, à quel point il est bon. »
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.